15 mai 2015

[DICI] Italie : Un juif américain en faveur de l’authenticité du Saint Suaire de Turin

Barrie Schwortz (sur la droite), en 1978.
SOURCE - DICI - 15 mai 2015

Le Saint Suaire est exceptionnellement exposé au public depuis le 19 avril et jusqu’au 24 juin 2015 à la cathédrale de Turin. Les rares ostensions ont lieu lors des années jubilaires. Entre ces expositions, cette pièce de tissu très fragile est conservée à l’abri de la lumière dans un gaz inerte. Aucune ostension n’était prévue avant 2025, année jubilaire de l’Eglise. Mais le pape François, qui doit visiter Turin les 21 et 22 juin à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Don Bosco (voir notre article : Visite du pape à Turin), a souhaité se recueillir devant ce linge sacré. Un million de pèlerins sont d’ores et déjà attendus.

A cette occasion, une exacte réplique de l’étoffe sacrée, de la même taille, est présentée dans la cathédrale greco-catholique ukrainienne de l’Immaculée Conception à Philadelphie, dans le nord-est des Etats-Unis, tous les mercredis et samedis, jusqu’au 29 juin. L’agence de presse catholique américaine CNS, précisait le 22 avril dernier, qu’elle était la neuvième réplique à être reconnue officiellement par le Vatican.

C’est également aux Etats-Unis que l’authenticité du Saint Suaire, sur laquelle le Vatican n’a jamais souhaité se prononcer, est encore débattue. Le site internet catholique américain cruxnow présente depuis le mois d’avril les positions antagonistes de plusieurs experts sur l’origine du linceul. Parmi ses plus farouches défenseurs, on remarque Barrie Schwortz, un juif orthodoxe de Los Angeles. Photographe professionnel, il a été responsable de la photographie scientifique et documentaire lors des premières recherches sur l’étoffe, en 1978. Il note que la science moderne est toujours incapable d’expliquer comment l’image s’est formée sur le tissu. Pour lui, plusieurs facteurs soutiennent l’authenticité.

En sa qualité de photographe, il estime que l’image elle-même est l’élément le plus convaincant. « Elle possède des propriétés que je n’ai jamais retrouvées sur d’autres images », souligne-t-il, rappelant que, durant les quatre dernières décennies, personne n’a été capable de la dupliquer ou de créer une empreinte ayant les mêmes propriétés chimiques ou physiques.

Il relève également que les artistes faussaires du Moyen Age étaient loin d’avoir les connaissances nécessaires pour reproduire les éléments anatomiques révélés par l’étude médico-légale de l’image. C’est notamment le cas de l’écoulement du sang, qui est en parfaite conformité avec l’anatomie, la physiologie de la circulation et de la coagulation sanguines.

Barrie Schwortz souligne enfin que les débats scientifiques ne seront « probablement jamais résolus », en partie « parce que les recherches sont biaisées par d’énormes enjeux idéologiques. »

(Sources : apic/cruxnow – DICI n°315 du 15/05/15)