14 septembre 2013

[Abbé Brice Meissonnier, fssp - Communicantes] Engagez-vous, rengagez-vous

SOURCE - Abbé Brice Meissonnier, fssp - Communicantes - septembre 2013
Chers fidèles,

Cette nouvelle année qui commence sera pour notre communauté une année charnière. C’est la dernière que nous passons dans l’église du Coeur Immaculé de Marie. Comme on nous l’a annoncé officiellement, cette église va changer de destination, tout en gardant une vocation évangélique. Dans un an, nous serons donc dans un nouveau lieu, que le diocèse nous a promis d’être adapté au bien de notre communauté.

En attendant, le 27 octobre prochain, nous recevrons notre archevêque, Son Eminence le Cardinal Barbarin, qui confèrera le sacrement de confirmation. Cette visite sera la deuxième dont le Cardinal nous honorera. Vous serez très nombreux à recevoir ce sacrement, élément indispensable d’une vie chrétienne authentique. Je m’en réjouis, non sans regretter toutefois que beaucoup d’adultes s’en estiment dispensés. Si la nécessité de ce sacrement n’est pas aussi absolue que celle du baptême, ce serait une faute grave que de négliger de recevoir ce secours institué par le Christ. Nulle considération ne doit nous en empêcher, en particulier celle de notre âge !

Comme son nom l’indique, la confirmation nous apporte une grâce de force, une énergie surnaturelle, en imprimant dans l’âme un caractère spécial. A travers elle, l’Esprit-Saint stimule notre confession courageuse de la foi dans le Christ, et nous apporte la force nécessaire à la fidélité dans le combat spirituel. De plus, cette grâce de plénitude de la vie chrétienne fait encore grandir en nous la conformation au Christ, qui lui-même a grandi en force et en sagesse, devant Dieu et devant les hommes (cf. Lc 2,52). C’est pourquoi, si l’on est adulte selon la nature, il faut l’être aussi selon la grâce. Et de même que la Pentecôte suit Pâques, la confirmation doit suivre le baptême, qu’elle perfectionne. C’est la volonté du Seigneur et de son Eglise : « l’Église veut qu’aucun de ses enfants, même tout petit, ne sorte de ce monde sans avoir été parfait par l’Esprit-Saint avec le don de la plénitude du Christ » (Catéchisme de l’Eglise catholique n°1314).

Est-il besoin d’insister davantage, quand les nouvelles quotidiennes ne cessent de nous démontrer à quel point notre monde s’éloigne de Dieu ? Dans notre société déboussolée, la pression s’accentue sur nous chaque jour pour que nous renoncions au Christ, ou qu’au moins nous le trahissions d’une manière ou d’une autre. Plus que jamais nous avons besoin des sacrements, ces gestes de Dieu qui nous donnent force et courage. Ils nous apportent aussi la grâce nécessaire à une charité généreuse, et à une bienveillance mutuelle, que l’orgueil et l’égoïsme ne cessent de menacer.

La période des bonnes résolutions de rentrée me donne ainsi l’occasion de vous redire la nécessité de rester bien unis, et même soudés, face aux défis de l’heure. Le diable cherche toujours à mettre la zizanie, en semant les graines mortifères de la médisance, de la jalousie ou de l’esprit de critique… Ne nous trompons pas d’ennemi ! Est-ce vraiment aujourd’hui le moment de critiquer nos amis ?

Et ce n’est certainement pas le moment de baisser les bras ! Chacun d’entre vous (en particulier les pères et mères de familles nombreuses) est très occupé, sans cesse sollicité, voire débordé. Le rythme du monde actuel est tel que même les vacances peuvent être fatigantes ! A vouloir tout faire on s’épuise – et beaucoup de péchés sont liés à ce stress permanent. Je vous encourage donc vivement à bien réfléchir à la hiérarchie de vos priorités. Il y a le nécessaire et le superflu, il y a l’important et le secondaire, il y a l’obligatoire et le facultatif. La priorité revient au devoir d’état, et vient ensuite le service de Dieu par l’engagement dans l’Eglise et dans la société. N’oublions pas, en particulier, que chacun doit s’engager d’une manière ou d’une autre dans notre communauté. Comme son nom l’indique, elle est notre oeuvre commune, et notre responsabilité à chacun. On ne doit pas la fréquenter en simple consommateur, d’autant plus critique qu’on y est moins engagé.

Que fais-je, moi, concrètement, pour le bien de l’Eglise et de ma communauté ? Que fais-je avec mes moyens, mes talents, mon temps ?

Reconnaissants pour votre générosité, admiratifs de vos efforts, vos prêtres vous encouragent de tout coeur. Ils prient chaque jour pour vous et vous assurent de leur dévouement total dans le Seigneur.

Que Dieu vous garde !

Abbé Brice Meissonnier fssp