20 novembre 2012

[Jeanne Smits - Présent] La manif du 18 : un vrai succès

SOURCE -Jeanne Smits - Présent - 20 novembre 2012

Soutenue sur le plan logistique par l’institut Civitas – qui par ailleurs fut relativement discret dans le cortège, hormis que l’allocution de fin fut prononcée par Alain Escada, son secrétaire général – la marche du dimanche depuis le ministère de la Famille jusqu’à l’Assemblée nationale eut une coloration nettement plus politique que celle de la veille, et elle ne cachait pas son caractère franchement confessionnel.
 
Le chiffre de participation des « renseignements généraux » fait état de 15 000 à 18 000 participants (la police n’en retient officiellement que 9 000) ce qui est énorme compte tenu de la situation. D’autant que nombre d’entre eux avaient aussi défilé la veille, estimant l’unité et la mobilisation plus importantes que les querelles d’image ou de chapelle. Plus offensive en termes de slogans et de communication, accueillant tels quels avec leurs propres banderoles et pancartes de nombreux groupes pourtant difficiles à faire voisiner en temps ordinaires, la manifestation du dimanche avait, davantage que celle du samedi, axé son message sur la défense de la famille traditionnelle : « Un papa, une maman, des enfants… la famille, c’est sacré!»

On vit donc défiler, en un très long cortège, des mouvements aussi divers que les jeunes de Civitas, l’Action française, l’Alliance royale, Avenir de la Culture, l’OEuvre française (derrière une banderole dont – hélas – les photographes ont pu faire leurs choux gras), Renaissance catholique, des associations de familles, le Parti de la France avec Carl Lang, Martial Bild, Christian Baeckeroot… De nombreux prêtres en soutane, de la Fraternité Saint Pie X mais aussi de communautés « Ecclesia Dei », et des prêtres diocésains…

La presse, acerbe, dénonce les « croix chrétiennes » (sic) vues pendant la marche, et s’étrangle devant le refus de « l’homofolie » affiché par de nombreuses pancartes. On est moins regardant par rapport aux faucilles et marteaux et aux slogans autrement plus violents des manifestations de gauche et d’extrême gauche. Est-il vraiment nécessaire de s’aplatir devant ces vapeurs médiatiques pour avoir le droit d’exister et de s’exprimer?

Comme le samedi, il y avait des élus : beaucoup d’élus municipaux… Mais aussi Bruno Gollnisch, les maires d’Orange et de Bollène, Jacques et Marie-Claude Bompard, présents et le samedi, et le dimanche. Cette mobilisation des catholiques plus traditionnels et des mouvements politiques la plupart du temps proscrits par le politiquement correct, ne nous y trompons pas, n’est pas moins importante, n’a pas moins de poids que l’autre. Elle a servi d’aiguillon et continue de le faire. Elle ose un langage clair. Elle ne s’encombre pas du « qu’en dira-t-on». Elle a en vue le bien commun, qu’il s’agit de servir et qui – miracle – semble devoir être servi et défendu par des foules innombrables d’ici à ce que le Parlement soit appelé à se prononcer sur le « mariage » des homosexuels.

Y aurait-il eu un 17 sans ce 18 ? Sûrement pas. Et l’objectif reste le même. N’ayons pas peur de l’affirmer, ensemble!

Jeanne Smits