26 octobre 2012

[Abbé Schmidberger - FSSPX Allemagne] "l'aboutissement douloureux d'une évolution qui dure déjà depuis des années..."

SOURCE - Abbé Schmidberger - FSSPX Allemagne - version française via le Forum Catholique - 26 octobre 2012

Communiqué du supérieur du district d'Allemagne 
Chers amis et bienfaiteurs,

L'exclusion de Mgr Williamson de la Fraternité Saint-Pie X peut paraître surprenante et même incompréhensible vue de l'extérieur ; pour ceux qui connaissent la situation, c'est au contraire l'aboutissement douloureux d'une évolution qui dure déjà depuis des années et qui s'est encore dramatiquement envenimée ces derniers mois :

- on est en effet passé d'une antipathie pour le Supérieur général et son conseil à un refus, d'un refus à l'opposition et l'opposition est finalement devenue rébellion ouverte.

Il ne laissait passer aucune occasion pour s'opposer à la direction de la Fraternité, pour rendre public des documents confidentiels et pour finir par exiger ouvertement la démission du Supérieur général.

Avant le chapitre général en juillet dernier, il a dit textuellement dans une allocution filmée :

« Si la Fraternité réussissait par miracle à se séparer de Mgr Fellay et de sa bande, cela signifierait un sacré nettoyage. » - « Il y a un espoir, un véritable espoir que les bons éléments, à l'occasion du chapitre général, retirent sa majorité à Mgr Fellay. Au cas où ils le feraient, ils réussiraient à se débarrasser de Mgr Fellay. C'est un espoir, c'est un rêve. »

Le 29 juin 1976, lors de son ordination, et comme tous les candidats au sacerdoce, Mgr Williamson a promis respect et obéissance à Mgr Lefebvre et à ses successeurs. Avant la consécration épiscopale, notre fondateur a demandé, dans une lettre adressée aux quatre candidats à l'épiscopat, de rester unis sous la direction de chaque Supérieur général. Quel message donnerions-nous à l'extérieur et à l'intérieur si un évêque, à l'occasion de l'ordination sacerdotale, exigeait respect et obéissance envers le Supérieur général, mais se permettait lui-même de l'insulter ?

Dans l'évangile de saint Luc, Notre-Seigneur dit : « Toute maison divisée contre elle-même sera détruite et s'écroulera ! »

Malgré de nombreux conseils, d'amicales exhortations et des avertissements, Mgr Williamson n'a pas voulu modifier son comportement. Il ne restait donc d'autre solution que la séparation. La Fraternité a ainsi perdu un évêque. Cela me touche d'autant plus que Mgr Williamson fut séminariste avec moi à Écône et qu'il a été, une année durant, mon collaborateur à Weissbad pour la formation des jeunes lévites de langue allemande.

Prions pour le Supérieur général, éprouvé par cette décision, et pour celui qui a été exclu, afin qu'il comprenne son erreur et qu'il revienne grâce à lui à la maison paternelle.

Stuttgart, le 26 octobre 2012

Abbé Franz Schmidberger, Supérieur du district