13 septembre 2007





Mgr de Germiny écrit à son diocèse à propos du Motu Proprio
13 septembre 2007 - catholique-blois.net
Aux prêtres et aux diacres
aux personnes consacrées
et à tous les fidèles laïcs Blois, le 13. IX. MMVII
Chers amis,
Le 12 juillet 2007, je vous écrivais pour que vous me fassiez part de votre réflexion au sujet du Motu proprio de Benoît XVI sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970.
Vous avez été très nombreux à me répondre et je vous exprime ma gratitude la plus vive. Les lettres et courriels reçus reconnaissent avec les nuances légitimes dues à l’âge, la culture, l’expérience spirituelle et humaine que le « sacrifice eucharistique est source et sommet de toute la vie chrétienne » (Lumen gentium, 11).
À l’initiative personnelle du Pape (Motu proprio), il convient que je prenne à présent les dispositions nécessaires au bien du diocèse de Blois qui m’est confié, tout en donnant quelques conseils afin de favoriser l’unité tant désirée par le Christ : « Qu’ils soient un » (Jn 17, 11).
1/ Que l’Esprit Saint éclaire les prêtres qui auraient à recevoir des demandes pour célébrer la messe selon le missel du B. Jean XXIII ou utiliser le rituel ancien pour l’administration des sacrements du baptême, du mariage, de la pénitence et de l’onction des malades. Pour un tel discernement, j’invite une fois encore les ministres ordonnés et les fidèles à relire les pages lumineuses de Jean-Paul II sur la spiritualité de Communion, écrites dans la lettre apostolique Novo millenio ineunte, par. 43, 44, 45.
2/ À ma connaissance, il n’existe pas dans le diocèse de Blois de groupe stable de fidèles désireux de reprendre l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. En conséquence, je ne nomme aucun prêtre pour célébrer la messe et les sacrements selon le missel de 1962 et les rituels anciens dans une église ou chapelle du diocèse.
3/ Le chant grégorien et les hymnes latines constituent un patrimoine splendide propre à nourrir la foi et la prière. Qu’il continue à être transmis à bon escient comme cela se fait à la cathédrale, dans les paroisses confiées aux communautés Saint-Martin et Saint-Thomas Becket et à l’abbaye Saint-Georges des Bois.
4/ À l’occasion du Motu proprio, je conseille aux prêtres, diacres et aux fidèles de redécouvrir les richesses et les exigences contenues dans la constitution Sacrosanctum consilium sur la liturgie, de relire la Présentation générale du missel romain et de savourer l’exhortation de Benoît XVI sur l’eucharistie Sacramentum caritatis.
En conclusion, je reprends cette phrase que le Pape adressait aux évêques dans sa lettre accompagnant le Motu proprio : « L’histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture ». Ce constat est patent lorsque l’on a pu avoir la grâce de participer à une « messe internationale » à Lourdes ou à une célébration eucharistique lors des « Journées mondiales de la jeunesse ». De telles liturgies fidèles à la tradition de l’Église nous conduisent à l’adoration du Dieu trois fois saint.
+ Maurice de Germiny, évêque de Blois