5 novembre 2006

Motu proprio pour la libéralisation de la messe d’avant le concile : Phase de consultations
Déclaration du cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France
5 novembre 2006 - ZENIT ZF06110503
ROME, Dimanche 5 novembre 2006 (ZENIT.org) – Le projet de Motu proprio du pape Benoît XVI concernant « la décision de libéraliser la possibilité de dire la messe selon le missel de 1962 » doit encore « faire l’objet de consultations diverses ». C’est ce qu’a déclaré le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France, dans son discours inaugurant l’Assemblée des évêques de France, hier samedi, à Lourdes.
Répondant à la presse qui avait annoncé que le pape prépare un Motu proprio concernant la célébration de la messe selon le rite d’avant le concile, le cardinal Ricard a déclaré : « la décision de libéraliser pour les prêtres la possibilité de dire la messe selon le missel de 1962 n’a pas encore été prise. Le Motu proprio annoncé n’a pas été signé. Son projet va faire l’objet de consultations diverses. Nous pouvons faire part, dès maintenant, de nos craintes et de nos souhaits ».
« Ce projet ne s’inscrit pas dans une volonté de critiquer le missel dit de ‘Paul VI’ ni de procéder à une réforme de la réforme liturgique », a ajouté le cardinal.
« Les livres liturgiques rédigés et promulgués à la suite du Concile sont la forme ordinaire et donc habituelle du rite romain. Ce projet s’origine plutôt dans le désir de Benoît XVI de faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin au schisme lefevbriste », a-t-il poursuivi.
« Il sait que plus les années passent, plus les relations se distendent et les positions se durcissent. Devant l’histoire des grands schismes, on peut toujours se demander s’il n’y a pas eu des occasions manquées de rapprochement. Le Pape souhaite faire son possible pour que la main soit tendue et qu’un accueil soit manifesté, au moins à ceux qui sont de bonne volonté et qui manifestent un profond désir de communion. C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre ce projet de Motu proprio », a précisé le président de la Conférence des évêques de France.
« L’accueil de quelques-uns dans la communion ecclésiale ne saurait remettre en question le travail pastoral de l’ensemble. Non, l’Eglise ne change pas de cap. Contrairement aux intentions que certains lui prêtent, le pape Benoît XVI n’entend pas revenir sur le cap que le Concile Vatican II a donné à l’Eglise. Il s’y est engagé solennellement », a déclaré le cardinal Ricard.