24 novembre 2008

La réconciliation progresse .. mais bien lentement !
24 novembre 2008 - Lettre n°153 de Paix Liturgique
Depuis la promulgation prophétique par le Saint Père du motu proprio Summorum pontificum le 7 juillet 2007 l'espoir est revenu, et beaucoup qui ne pensaient plus possible la réconciliation entre les fidèles se remettent à y croire… Malheureusement , le dernier carré des tenants du mépris qui sentent que leur combat pour exclure de l'église ceux ne partagent pas leur analyse est perdu, se déchainent et se mettent à diffuser des accusations, plus des calomnies, dont nous ne pensions plus que d'honnêtes adversaires oseraient les proférer… pour y remédier nous avons décidé de consacrer nos prochaines lettres de Paix Liturgique à répondre à ces ennemis de la Paix Objection 1
« Vous dîtes que vous voulez la paix et l’unité mais vous pensez que les prêtres diocésains ne sont pas des vrais prêtres, vous pensez que la nouvelle messe n’est pas vraiment la messe et récemment vous avez refusé de mélanger des hosties consacrées dans une de vos messes avec celles de la paroisse. Comment voulez-vous dans ces conditions que nous puissions faire un effort de rapprochement entre le rite Saint Pie V et le rite post-conciliaire ? »
Réponse de Paix Liturgique
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage dit le proverbe… Bien évidemment toutes ces accusations grossières et caricaturales n’ont d’autres buts que d’éviter le dialogue pour ne pas appliquer le Motu Proprio de Benoît XVI.
La meilleure réponse à ces énormités est probablement le fait que dans 99 % des cas, les fidèles demandent à leur propre curé de paroisse de célébrer la messe traditionnelle dans son église. Curieuse demande pour des gens qu’on accuse des horreurs ci-dessus… La réalité est là. Les familles qui demandent à vivre leur foi au rythme de la liturgie traditionnelle se sentent tellement d’Eglise qu’elles ne demandent rien d’autre que de pratiquer dans leur propre paroisse avec leur propre curé.
Rajoutons que comme le confirment les trois sondages réalisés en 2001, 2006 et 2008 auprès d’organismes indépendants et professionnels, l’écrasante majorité des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise sont restés dans leurs paroisses et assistent ordinairement à la forme ordinaire du rite romain. Autrement dit, l’écrasante majorité des familles susceptibles d’êtres motivées par la mise en œuvre du Motu Proprio sont dans les paroisses…
Enfin, si ces caricatures étaient la règle que l’on rencontre dans chaque paroisse, on pourrait alors se demander pourquoi le pape Benoît XVI dépense-t-il autant d’énergie pour réhabiliter une liturgie qui n’intéresserait que quelques esprits sectaires et partisans ?
Ce type d’accusations ressemble plus à un combat d’arrière-garde qu’à une analyse objective de la situation.
Objection 2
« Je m'interroge sur l'intention du Pape. Que souhaite-t-il vraiment ? Ce qui est certain c'est qu'il ne souhaite pas que la forme extraordinaire devienne ordinaire. Je crois qu'il veut surtout régler le problème de la Fraternité Saint Pie X ».
Réponse de Paix Liturgique
Ce type de réponse confine à l’escroquerie intellectuelle. En effet, invoquer la volonté du Saint Père pour refuser de mettre en pratique ce que propose le Saint Père est un procédé qui n’honore guère les ecclésiastiques qui l’utilisent.
« Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé accueillera volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962 » Motu Proprio Benoît XVI 7 juillet 2007
« J'ai été amené à préciser, dans le Motu proprio Summorum Pontificum, les conditions d'exercice de cette charge, en ce qui concerne la possibilité d'utiliser aussi bien le missel du bienheureux Jean XXIII (1962) que celui du Pape Paul VI (1970). Des fruits de ces nouvelles dispositions ont déjà vu le jour, et j'espère que l'indispensable pacification des esprits est, grâce à Dieu, en train de se faire. Je mesure les difficultés qui sont les vôtres, mais je ne doute pas que vous puissiez parvenir, en temps raisonnable, à des solutions satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage. Nul n'est de trop dans l'Église. Chacun, sans exception, doit pouvoir s'y sentir chez lui, et jamais rejeté. »
Benoît XVI discours aux évêques du 14 septembre 2008.
Faut il ajouter les nombreuses déclarations des proches collaborateurs du Pape de ces derniers mois en faveur d’une plus grande application du Motu Proprio de Benoît XVI ?
Probablement cela ne servirait encore à rien pour ceux qui font encore mine de s’interroger sur ce que veut l’Eglise, sur ce que veut le Saint Père pour finalement n’appliquer que ce qu’ils souhaitent eux-mêmes… Il faut croire que nombre de nos ecclésiastiques ne sont pas prêts à remettre en cause leurs « acquis liturgiques » et à accueillir la différence en pratique et non plus seulement en rêve…
Quant à la Fraternité Saint Pie X, il est bien évident que le Motu Proprio n’est pas d’abord fait pour elle. Les mesures promulguées en 2007 par Benoît XVI visent l’Eglise universelle et fait de la paroisse et de son curé le cadre et l’acteur privilégie pour redéployer le trésor que constitue la forme extraordinaire du rite romain. Pourquoi un tel dispositif, de telles mesures exceptionnelles si ce texte était fait pour des fidèles qui ne sont plus dans les paroisses diocésaines ? Voilà une nouvelle échappatoire pour refuser dans les faits de suivre le Saint Père dans son œuvre de pacification et de restauration liturgique. Quoi qu’il en soit, ce type de réponse ne trompe personne, on préfèrerait seulement plus de franchise et de sérieux de la part de nos pasteurs.