19 juin 2011

[lesuisseromain] Ecône, petit mode d'emploi

SOURCE - lesuisseromain - 19 juin 2011

La Fraternité Saint Pie X a annoncé des prochaines ordinations sacerdotales.

Bien que l'excommunication ait été levée par sa Sainteté le Pape Benoît XVI, par un acte de Bonté et de Miséricorde (qui atttend toujours quelques signes de reconnaissance!) les ordinations restent illicites. La licéité indique que les prêtres sont de vrais prêtres, que le sacrement est donc valide. La Messe est aussi valide (mais illicite), et la présence du Christ est comme empêchée de donner des fruits de Charité. Jésus est là, car il reste comme celui qui est présent pour la brebis perdue, dans l'attente qu'elle se laisse reprendre sur ses épaules pour la reconduire dans la grande famille de toute l'Eglise.

Toutefois, quelques sacrements sont invalides à Ecône (l'Eglise catholique en a 7):

- le mariage entre deux fidèles intégristes
- le sacrement du pardon, car il implique d'être réconcillié avec l'Eglise (mais valide en cas de danger de mort).

Le baptême est reçu validement tout comme la confirmation ou l'ordre (évêque, prêtre, diacre) ou le sacrement des malades.

Les peines prévues telles que l'excommunication (qui a donc été levée) ou la "supsens ad divinis" (tel est le cas des évêques et des prêtres de la FSSPX), sont en fait des remèdes afin d'obtenir la contrition, la conversion, le retour à Dieu et à son Eglise. L'excommunication est la peine la plus lourde pour une âme sur cette terre. Marcel Lefebvre s'est excommunié de l'Eglise catholique en ordonant des évêques sans le consentement du Pape, le successeur de Pierre, le Vicaire du Christ, à qui les clefs ont été remises par le Christ ressuscité, qui lui confère un pouvoir juridique de lier et de délier. Cela touche à l'essence même de l'Eglise, qui est fondée sur la foi de Pierre, sur les Apôtres, les successeurs étant les évêques. L'Eglise est une, sainte, catholique et apostolique.

Pour ceux et celles qui aiment la messe selon la forme extraordinaire (dite du bienheureux Jean XXIII), le Motu Proprio de Benoît XVI donne la possibilité de célébrer cette Messe catholique (qui a formé tant de saints et de saintes dans l'histoire de l'Eglise), en toute liberté et sans mandat épiscopal. C'est la libéralisation de cette forme qui fait partie de la richesse et de la diversité de l'Eglise.

La cassure avec Ecône n'est pas d'ordre liturgique, mais est bien plus profonde, et touche à la liberté religieuse, à l'oecuménisme, à la primauté de Pierre et la collégialité, au dialogue interreligieux, à la vision du monde de ce temps .... Finalement, Ecône est au fond une forme de protestantisme et de gallicanisme.