18 juin 2010

[Austremoine - Christus Imperat] Ce syndic de faillite qui force à l’état de nécessité

SOURCE - Austremoine - Christus Imperat - 18 juin 2010

La fin de l’état de nécessité, la fin de la crise de l’Eglise : si certains l’espèrent, d’autres ont dit l’avoir vu dans l’élection de Benoît XVI. Après les abus Woyltiliens, les belles cérémonies semblent avoir été remises au goût du jour à Rome, avec les ornements traditionnels et une catéchèse aux accents catholiques.

Et puis enfin, le pape posant deux actes au retentissement mondial, les motu proprio libéralisant la messe et celui privant d’effets juridiques les censures portées contre les évêques de la FSSPX, n’est-ce pas assez pour accepter enfin de rejoindre le chemin des paroisses afin de recourir aux avantages de l’officialité ?

Admettons ! Oublions même un instant les visites aux synagogues et aux mosquées, la participation du pape à un culte hérétique. Admettons que ces scandales n’aient jamais existé ! Le pape Benoît XVI est entièrement acquis à la doctrine traditionnelle. Il œuvre à une restauration intégrale de l’Eglise catholique. Accordons à ce pape tous les crédits souhaitables ! Il reste malgré tout une objection majeure : ce pape est à Rome, et nous n’y sommes pas, notre monde de tous les jours est bien différent.

Pour notre part, nous sommes en France, et les mitres qui règnent sur ce qui fut notre doux pays, terre de chrétienté, répondent aux noms de Vingt-Trois, Simon, Bouilleret, Rouet, et cie… Ancienne terre de Chrétienté aux illustres Saints, ancienne car hormis quelques exceptions, il ne se passe pas un jour sans que l’un de ces gens qui se réclame de l’Eglise ne soit la source de scandales.

Il n’est pas possible de faire la recension de tous les méfaits commis par ces épiscopes dévoyés ! Du rabbin invité à prêcher à Notre-Dame par Mgr Vingt-Trois de Paris, à la promotion des prêtres mariés et de l’ordination des femmes par mgr Simon de Clermont, aux conférences sur « la liturgie de l’orgasme » promue par Mgr Bouilleret d’Amiens, à la négation de la transsubstantiation par Mgr Rouet de Poitiers, il n’y a pas une parcelle de la doctrine catholique qui ne soit mise à mal par ces prélats dont l’apostasie n’en est plus au flirt. Et ce ne sont que quelques exemples d’une actualité toute récente.

Mais beaucoup relativisent ces faits, préférant y voir quelques dérapages ou exceptions de personnes honorables dont il ne faudrait retenir que les gestes bons ! C’est ainsi que sans vergogne, les responsables du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté ont osé laisser venir et prêcher le cardinal de Paris, celui là même qui invita un rabbin à prêcher dans sa cathédrale. Et de s’extasier béatement parce que ce même cardinal fit une génuflexion au passage du Saint Sacrement. Oui la lâcheté finit par rendre bête, parce qu’il faut être stupide et non plus aveugle de s’émerveiller d’une telle chose de la part d’un prince de l’Eglise !

Nous avons vu affluer au pèlerinage de pentecôte s'orientant vers Paris des fidèles, anciens mais surtout des jeunes, qui avaient jusque là marché en direction de la belle cathédrale de Chartres mais pour lesquels l'honneur n'était désormais plus sauf lorsqu'il exigeait d'eux qu'ils viennent concilier leur sanctification avec les égards plus diplomatiques que sincères qu'ils auraient dû manifester à un cardinal qui reprocha il y deux ans à son pape de venir inspecter des succursales, qui accueilli il y a deux mois un rabbin dans sa cathédrale et qui continue invariablement à confiner toute messe traditionnelle à une position de survie quand elle n'est pas en liberté surveillé. L'honneur de ces jeunes gens a eu raison de leur vieille routine.

Et quelle responsabilité de la part de ceux qui laissèrent cet ennemi de la tradition catholique prêcher aux enfants ! N’y a-t-il aucun parent dans cette assemblée de pèlerins pour sentir sa conscience troublée de laisser, ne serait-ce qu’un instant, l’âme de son enfant en des mains si néfastes ! Ce fait n’est pas si différent de ce qu’acceptèrent les fidèles de Lyon de la Fraternité Saint-Pierre qui laissèrent le cardinal Barbarin prêcher aux enfants mais également les confirmer, celui-là même qui invita Simone Veil dans une de ses églises et qui apporta son soutien au mouvement œcuménique San Egidio qui scandalise les âmes chrétiennes par des remixes d’Assise. Quelle lourde responsabilité de la part de ces parents, mais aussi de ces prêtres en charges de ces familles !

Parce que devant des faits aussi graves, revendiqués et assumés par leurs auteurs, il est impossible de ne pas constater avec tristesse et effarement que l’état de nécessité continue, nécessité de fuir ces faux pasteurs pour sauver notre âme, et nécessité même de les combattre afin de leur arracher par tous les moyens les âmes qu’ils trompent et qu’ils détournent du chemin du ciel.

Alors, tous les soirs il nous faut prier pour avoir de saints prêtres, courageux et non lâches, qui auront le courage de préserver leurs fidèles de ces serviteurs du serpent et de combattre sans relâche et sans peur les ennemis du Christ. C’est de ces rangs de serviteurs de Dieu, acquis à la vérité que leur sacerdoce leur obligera de proclamer, que se lèveront les vrais et dignes évêques de demain, les guides intrépides et sûrs du peuple chrétien, qu’ils mèneront sur le chemin du ciel.

Austremoine