19 avril 2010

[Riposte Catholique] Exclusif ! Un père de famille de l’école Saint Projet témoigne : «le Saint-Père et le Cardinal Ricard sont au courant de la manipulation»

SOURCE - riposte-catholique.fr - 19 avril 2010
Un des pères de famille de l’école Saint Projet, dont les enfants ont été victimes des agissements de l’«Infiltré» alias Mathieu Maye, nous livre ses réflexions sur la manipulation de l’émission « Les infiltrés ».

Comment s’est déroulée l’opération de déstabilisation de l’école Saint Projet ?

Un certain Mathieu Maye s’est présenté à un prêtre de l’église Saint Éloi à Bordeaux pour y suivre son catéchuménat. Le prêtre l’a paternellement accueilli, ce qui montre déjà que l’église Saint Eloi et l’Institut du Bon Pasteur n’ont rien à cacher. Ils accueillent tous ceux qui veulent rencontrer Dieu. Après avoir mis en confiance le prêtre, Mathieu Maye a demandé à faire partie des bénévoles, généralement des étudiants, qui surveillent les enfants de l’école Saint Projet qui restent à l’étude après les cours du soir. L’école, qui n’a rien non plus à cacher et qui a un esprit d’ouverture, l’a accueilli à son tour. Tout cela n’était que tromperie, mensonge et manipulation. Une fois dans l’école, Mathieu Maye a fait en sorte de se retrouver seul avec quelques élèves pour les inciter, pour le compte de la production de l’émission « Les infiltrés », à tenir des propos racistes. Pendant que les enfants sortaient leurs bêtises, il les filmait à leur insu.

Quelle a été votre réaction et celle des autres parents lorsque vous avez été informés de ces procédés ?

Dans un premier temps, je vous l’avoue, nous avons été effondrés. Jamais les parents d’élèves n’auraient pu imaginer que l’école de leurs enfants puisse se retrouver au centre d’une telle affaire. Après l’effondrement est venu le temps de la colère. Voici celui de la détermination. Un pôle d’avocats bordelais s’est mis en place avec un pôle d’avocats parisiens. Nous avons fait appel à Maître Solange Doumic, une des grandes voix du barreau de Paris. Vendredi, quinze premières familles, représentant 36 enfants mineurs, l’ont mandatée pour porter plainte contre le peu reluisant Pujadas, France 2, Mathieu Maye et la société Capa, sur le fondement de l’article 227-21 du nouveau code pénal qui dispose que « le fait de provoquer directement un mineur à commettre un crime ou un délit est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende. Lorsqu’il s’agit d’un mineur de quinze ans, que les faits sont commis dans les établissements d’enseignement, l’infraction définie par le présent article est punie de sept ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende ». Les familles qui n’ont pas eu le temps matériel de lui donner mandat le feront dans les prochains jours.

Qu’est-ce exactement que l’école Saint Projet ?

Il s’agit d’une école catholique hors contrat fondée par des familles soucieuses d’un enseignement de qualité pour leurs enfants. Les classes vont de la maternelle à la troisième. Créée il y a cinq ans, elle accueille environ quatre-vingt enfants.

Est-elle liée à l’Institut du bon Pasteur qui dessert l’église Saint Eloi ?

Oui et non. Oui dans la mesure où son directeur pédagogique, comme l’ont souhaité les familles fondatrices de l’école, est un prêtre membre de cet Institut. Non, dans la mesure où les familles qui y inscrivent leurs enfants ne sont pas toutes paroissiennes de Saint Eloi. Loin de là. À peine un tiers. Les autres fréquentent d’autres paroisses, de forme ordinaire ou extraordinaire. D’autres également ne sont pas spécialement pratiquantes, mais simplement soucieuses d’un bon encadrement et d’un excellent enseignement. Toutes les catégories sociales sont représentées. Comme dans toutes les écoles, il y des familles unies et d’autres que l’on appelle « décomposées ». Cette école est à mille lieux du cliché « école intégriste fermée » qui a germé dans l’esprit pervers des “infiltrés” et de leur commanditaire France 2 qui, je le rappelle, est une chaîne du “service public” !

Vous ne contestez pas que des élèves ont effectivement tenus des propos racistes ?

N’avez-vous jamais mis les pieds dans la cour de récréation d’une école publique ou d’une école privée sous contrat ? Vous pensez que ce genre de propos regrettables n’est tenu que par des élèves d’écoles hors contrat ? Le procédé utilisé par Mathieu Maye est aussi malhonnête que ridicule. Un adulte commence à sortir des blagues racistes devant des enfants. Que font des enfants qui se sentent soudain libérés du poids de l’interdit ? Ils surenchérissent. Vous n’avez jamais été enfant ? La conclusion de l’émission est scandaleuse. Des enfants tiennent des propos racistes. Donc ce sont leurs professeurs et leurs parents qui leur ont appris. Mathieu Maye leur aurait raconté des histoires salaces, le résultat aurait été le même. En auriez-vous conclu que ce sont leurs enseignants et leurs parents qui leur ont appris ? Il leur aurait fait fumer une cigarette ou un pétard, et vous auriez incriminé les professeurs et les parents. Tout cela est dérisoire.

Qu’est-ce qui se cache derrière cela ?

Pujadas veut faire de l’audience. Quoi de mieux que d’imaginer un vaste complot nazi au sein d’une école de province. Mais au-delà de l’aspect détestable du personnage, il est évident, qu’une fois encore, c’est l’Église qui est visée. Après les pédophiles, voici les nazis ! Le Saint-Père a immédiatement été mis au courant par l’intermédiaire du Nonce apostolique qu’une nouvelle manipulation était en œuvre. Son Éminence le cardinal Ricard est également au courant. Ainsi d’ailleurs que la Marie de Bordeaux, l’enseignement diocésain et le rectorat. Il n’est pas question d’étouffer cette affaire ! Pujadas voulait faire exploser l’audimat. Nous allons l’y aider. Mais les victimes ne seront pas celles qu’il croyait. Nous ne le lâcherons plus, lui et ses sbires.

Vous êtes déterminés ?

Nous irons jusqu’au bout. Jusqu’à ce que ce manipulateur, ce faiseur d’“attouchements politiques” sur des enfants soit mis hors d’état de nuire et que le principe même d’une telle émission, degré zéro du journalisme, disparaisse à tout jamais des écrans comme le demande cette profession, Syndicat National des Journalistes en tête.

Propos recueillis par Daniel Hamiche