5 novembre 2009

[Una Voce] Rapport sur l'application du Motu proprio Summorum Pontificum à l'occasion du 2e anniversaire de son entrée en vigueur

SOURCE - Una Voce - 5 novembre 2009

Foederatio Internationalis Una Voce 
Rapport sur le deuxième anniversaire du motu proprio Summorum Pontificum 
14 Septembre 2008 – 14 Septembre 2009

A l’attention de Sa Sainteté Benoît XVI
Très Saint Père,
En ce deuxième anniversaire de l’application du motu proprio Summorum Pontificum, les membres de la Fédération Internationale Una Voce souhaitent exprimer à nouveau à Votre Sainteté leur profonde gratitude et leurs prières ferventes pour avoir remis à l’honneur le Missel du bienheureux Pape Jean XXIII. Nous sommes éminemment reconnaissants pour la courageuse bienveillance que Votre Sainteté continue à manifester à l’égard de tous les membres de votre troupeau en général, et en particulier à ceux qui expriment leur amour et leur attachement à la liturgie traditionnelle de Notre Sainte Mère l’Église. Chaque jour nous demandons à Dieu de vous apporter réconfort et soutien de tous les fidèles, tandis que Votre Sainteté s’efforce de les guider « à temps et à contretemps » avec la sagesse de votre Magistère.
C’est avec ces mêmes sentiments filiaux de totale loyauté que nous sollicitons la possibilité de présenter ce rapport à Votre Sainteté, montrant les sentiments non seulement des catholiques laïcs, mais aussi des nombreux clercs et religieux dits traditionnels qui ont accueilli avec une grande joie le motu proprio et qui s’efforcent fidèlement de mener leurs troupeaux en suivant les conseils et l’exemple de leur Saint Père.
Prosternés aux pieds de Votre Sainteté, notre Père et Pasteur universel, nous exprimons nos plus profonds sentiments de piété filiale, de loyauté et de reconnaissance ; vous assurant de nos prières, nous demandons la bénédiction de notre vénéré Saint Père pour nous-mêmes et pour tous les membres de notre Fédération Internationale Una Voce.

Sommaire
Première partie - La tradition rétablie
Deuxième partie - Summorum Pontificum - Analyse et résumé
Troisième partie - La situation actuelle - Rapports des membres de la Fédération Internationale Una Voce
Afrique du Sud : Una Voce South Africa
Allemagne : Pro Missa Tridentina, Una Voce Germany
Angleterre et Pays de Galles : The Latin Mass Society
Australie : Una Voce Australie
Canada : Vancouver Traditional Mass Society
Chili : Magnificat Chile
Écosse : Una Voce Scotland
Espagne : Una Voce Hispania
États Unis : Una Voce America
France : Una Voce France
Inde : All India Laity Congress
Irlande : St Conleth Catholic Heritage
Italie : Una Voce Inter Multiplices Una Vox - Inter Multiplices Una Vox
Malte : Una Voce Venetia : Pro Tridentina – Malta
Nigéria : Ecclesia Dei Traditional Latin Mass Society of Nigeria
Norvège : Una Voce Norway
Nouvelle Zélande : Ecclesia Dei Society of New Zealand
Pays-Bas : Fondation Ecclesia Dei Delft
Russie : Una Voce Russie
Quatrième partie – nouvelles créations à travers le monde

Première partie - La tradition rétablie
La grande force de la foi catholique, enseignée correctement, est la capacité d’espérer et l’aptitude à tout voir en perspective et sous un angle positif. Ce n’est pas une religion de la négation. Quoi de plus positif que d’entendre la promesse de la Résurrection et de voir son accomplissement ? N’y a-t-il pas de plus grand espoir que de voir Notre Seigneur s’élever de son tombeau ? Pendant tout son ministère d’enseignement, le souci primordial de notre Sauveur fut la Rédemption et le salut des âmes, de toutes les âmes. Et, dans ce but, il laissa en héritage les épîtres, les évangiles et la maîtrise de l’enseignement à Pierre et à ses successeurs. À cet égard notre Saint Père le Pape Benoît XVI exerce son autorité d’enseignement qui lui a été transmise par Jésus-Christ en prenant soin de toutes les âmes qui lui sont confiées.
Peut-être la raison essentielle de la crise actuelle dans l’Église vient-elle de ce que trop de personnes en son sein, et particulièrement dans les niveaux élevés de la hiérarchie, n’acceptent plus l’autorité du Pape. Là où il y a contestation et où la personnalité et l’intérêt personnel prédominent, il y a déclin et tiédeur. Là où le Christ et l’obéissance ont la primauté, la tradition de l’Église a de beaux jours devant elle et la vie spirituelle de l’Église est florissante, ainsi que celle des paroisses, des vocations religieuses et la vitalité de la foi explose. Cette évidence ressort de plus en plus à mesure que passent les années. Ceux qui refusent de la reconnaître se laissent aveugler par leur logique humaine qui ne leur permet plus de reconnaître le changement indéniable qui se produit sous leurs yeux. Ils refusent à dessein de voir ce qui est en train de devenir indéniable.
Depuis la promulgation du motu proprio Summorum Pontificum les signes deviennent de plus en plus encourageants. La tradition n’est plus en train de mener une bataille perdue d’avance. Elle a été rétablie à sa juste place dans l’Église et fait maintenant des progrès tout à fait évidents. Cela n’est peut-être pas manifeste en certains endroits, mais les déclarations publiques positives et sûres concernant le missel de 1962 qui proviennent d’un nombre croissant de prélats de haut rang, ainsi qu’un retour à la célébration de la messe ad orientem, et à la réception de la sainte communion sur la langue et à genoux sont désormais plus répandues.
La tradition et la force vitale de l’Église
La main de fer du modernisme est finalement en train de se relâcher. C’est un mouvement qui n’a ni passé, ni avenir. Il fait partie du présent égoïste et égocentrique, avec une vision obtuse qui ne s’étend pas plus loin que les têtes de ses disciples. En revanche la tradition a des fondements solides, une histoire, un présent et un avenir, une continuité. Il est courant aujourd’hui de voir des gens protester pour telle ou telle raison et se donner la main pour former une chaîne humaine. Ils font cela par solidarité et pour se rapprocher les uns des autres dans une manifestation publique de force et par conviction. Nous qui aimons les traditions de l’Église sommes ainsi : nous tendons les bras, non seulement vers notre Saint Père et nos amis du Mouvement Una Voce à travers le monde, mais également vers nos prédécesseurs à travers les siècles jusqu’à la venue du Christ sur terre. Nous refusons de lâcher prise et d’abandonner la foi et les traditions si chères à nos parents et grands-parents, à nos grands saints et aux humbles pécheurs. Nous sommes catégoriques sur le fait que nous ne livrerons pas leur vie, leur foi, leur liturgie, leur détermination et leur sacrifice à l’adversité, à la mémoire déclinante de l’histoire. La tradition est une chose vivante et ne peut être mise de côté, c’est impossible. La tradition est la force vitale qui traverse les veines de l’Église et, sans l’Église elle mourra. Notre foi vit dans l’éclat de la tradition comme elle a vécu pendant deux mille ans et nous ne déshonorerons pas la mémoire et la ténacité de nos ancêtres en la rejetant à la faveur d’une création moderne expérimentale. Peu importe combien de fois on nous dira que le nouveau modèle est mieux pour nous. Nous n’abandonnerons pas notre famille qu’elle soit encore vivante ou non. C’est notre état d’esprit, notre force vive et nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas en changer.
Direction, patience, et sagesse.
C’est une des caractéristiques du pontificat du pape Benoît XVI de diriger avec patience et sagesse, à l’exemple du Bon Pasteur, et de rassembler un troupeau dispersé et désabusé. Tous ses actes sont guidés par un seul principe: le rétablissement de la véritable liturgie catholique pour la vénération sans ambiguïté du Dieu Tout Puissant par le sacrifice de son Fils Bien Aimé sur l’autel. Car c’est le rétablissement de la vraie liturgie qui ravivera les esprits alanguis du clergé et des fidèles pour devenir un instrument de salut des âmes. Par cette action courageuse que fut la promulgation de Summorum pontificum, notre Saint Père a suscité un débat à tous les niveaux de l’Église sur ce qui avait été réellement autorisé par les Pères du Concile Vatican II. Pendant quarante ans, il était tabou de discuter d’un aspect quelconque de la réforme liturgique, comme si cela pouvait être considéré comme un signe de déloyauté à l’égard du Bienheureux Jean XXIII, puis de Paul VI, un acte de désobéissance au Concile et un désir de refouler le grand progrès qui, nous disait-on ad nauseam, a été accompli par la révision de la liturgie. Le débat a été étouffé impitoyablement et la liturgie a été dégradée tandis que « l’esprit » nébuleux de Vatican II imprégnait tous les aspects de la vie liturgique.
On peut dire, avec quelque raison, qu’un désir d’examen critique de la réforme liturgique a été mené, en grande partie, par des laïcs. D’innombrables fidèles ont donné leur opinion sur les réformes liturgiques en abandonnant la pratique religieuse. Ce fait est indéniable. D’autres, qui ont refusé d’abandonner leur foi, ont combattu sans cesse pour un rétablissement des traditions de l’Église et une application authentique des souhaits des Pères du Concile Vatican II. Depuis la fin de ce concile les vérités essentielles de la foi catholique ont été compromises par la poursuite, tête baissée, de l’oecuménisme, une quête de ceux qui désiraient l’unité à pratiquement n’importe quel prix. Ce sont ces meneurs, à la poursuite effrénée de cet objectif, qui résistent à toute forme de rétablissement de cette liturgie latine catholique clairement identifiable, ancrée dans la Messe traditionnelle. Il est tout à fait clair que le latin, par exemple, n’est pas oecuménique dans le sens actuellement accepté du mot, mais il est vraiment oecuménique et universel par le fait que :
« il ne suscite pas la jalousie. Il ne favorise aucune nation mais se présente à tous dans une égale impartialité… » (Bx Pape Jean XXIII, Veterum Sapientiae, 1962).
En promulguant le motu proprio Summorum Pontificum, le Saint Père a rendu un grand service à l’Église dans la recherche de la vérité. À cet égard la nouvelle publication, Vatican Council II : An Open Discussion, par Mgr Brunero Gherardini, est une publication qui vient au moment opportun dans le débat. Mgr Gherardini conclut son livre en demandant au Souverain Pontife :
« de clarifier chaque aspect et contenu du dernier concile. De telles omnia reparare (réparation de tout) pourraient se faire dans un grand document pontifical qui remonterait le cours de l’histoire comme un signe et un témoignage de l’exercice vigilant et responsable de son ministère en tant que Successeur de Pierre ».
Videre Petrum
Lors de récentes ordinations le pape Benoît XVI a dit à chaque candidat que :
« L’Évangile doit le pénétrer, la parole vivante de Dieu doit, si l’on peut dire, l’imprégner. La première caractéristique que le Seigneur exige du serviteur est la fidélité. Il lui est confié un bien précieux qui ne lui appartient pas. L’Église n’est pas notre Église, mais Son Église, l’Église de Dieu. Le serviteur doit rendre compte de la façon dont il a pris soin des biens qui lui ont été confiés. .. Nous savons que les choses dans la société civile, et souvent également dans l’Église, vont mal parce que ceux à qui la responsabilité a été conférée travaillent pour eux-mêmes et non pour la communauté, pour le bien commun.»
La fidélité à Notre Seigneur exige aussi la fidélité à Pierre et les choses vont mal dans l’Église parce que trop d’évêques refusent la fidélité au Vicaire du Christ sur terre et favorisent un intérêt personnel temporaire. Mais « voir Pierre » n’est pas une simple démarche touristique ou même simplement administrative. Il est bien facile d’assister à une audience papale sans être conscient des énormes grâces liées à la proximité physique du Successeur de Pierre.  C’est pourquoi l’apôtre Paul eut beaucoup de mal à écrire aux Galates pour les assurer que, après trois années de prières contemplatives en Arabie, il était allé à Jérusalem pour « voir Pierre ». Étant donné que Paul était le seul apôtre qui n’avait pas été témoin de la Résurrection et n’avait même pas rencontré Notre Seigneur, il était important pour lui de prouver qu’il n’en était pas moins un apôtre. C’est pourquoi il dut établir l’autorité morale sur laquelle sa doctrine paulinienne reposerait. Depuis cette époque, les catholiques ont toujours désiré Videre Petrum.
Cependant Paul alla voir Pierre pour une raison encore plus importante, sur laquelle la première raison repose. L’apôtre Paul souhaita s’assurer que sa doctrine était en parfait accord avec la doctrine enseignée par Pierre, Prince des Apôtres. Ceci nous fait penser à un autre facteur, connexe. Confronté aux gnostiques, saint Irénée, évêque de Lyon, fait référence à l’antiquité comme critère de base de la vérité morale et doctrinale. Ce « fondateur » du discours théologique et Père de l’Église dit aux hérétiques que l’évêque est doté de ce qu’il appelle la charisma veritatis. Ce charisme a peu, sinon rien à voir, avec l’état moral personnel d’un évêque ou la question de savoir si on l’aime, lui et ce qu’il dit. Comme tous les charismes, le charisma veritatis est une gratia gratis data, un don surnaturel donné librement par Dieu. Dans ce cas, il est donné aux évêques pour le bien de ceux placés sous leur protection. La charisma veritatis n’est pas un don d’inspiration permettant aux évêques de découvrir de nouvelles vérités, mais plutôt un guide qui leur permet de préserver la vérité originelle. Ce charisme n’est pas magique. Saint Irénée explique que sa présence chez l’évêque est due à ce que l’on appelle la continua successio Spiritus Sancti, c’est-à-dire un don spécial durable du Saint Esprit attaché à l’épiscopat et la succession apostolique (IV.26, 2). Irénée, toutefois, va encore plus loin lorsqu’il fait appel à l’argument de l’antiquité.
« Si des controverses surviennent sur des questions de foi, que l’on ait recours aux Églises les plus anciennes dans lesquelles les apôtres eux-mêmes ont alors résidé, et une réponse décisive sera alors trouvée » (Contre les hérésies iii. 4,1 et 2).
Les Églises apostoliques sont dotées d’un prestige particulier, parce que chacune d’elles est un évêché fondé par un apôtre spécifique. Toutefois, parmi les Églises apostoliques, le Siège apostolique de Rome jouit d’un plus grand prestige. Plus que toutes les autres Églises apostoliques, l’Évêché de Rome donne la plus sure garantie de la tradition véritable et non corrompue. En un mot, la foi de l’Église de Rome est la plus pure de toutes celles des Églises apostoliques parce qu’elle a toujours enseigné et transmis la foi dans une fidélité exacte et insurpassée. Car les Princes glorieux des apôtres que furent Pierre et Paul prêchèrent non seulement à Rome, mais ils couronnèrent leur ministère par le martyre, parant ainsi à jamais le siège de Rome du sceau de leur sang ce qui rend cet évêché particulièrement saint.
Saint Irénée note : « Car pour cette Église (romaine) chacun doit s’accorder en raison de  l’origine tout à fait excellente de celle-ci » (propter potiorem principalitatem). La potentior principalitas signifie son seulement l’antiquité supérieure de l’Église romaine comme la plus grande, la plus ancienne et la plus largement connue, mais aussi sa noble origine car fondée par les deux apôtres les plus glorieux qu’étaient Pierre et Paul.
Ainsi l’évêque fidèle, ou à vrai dire, tout catholique, aura toujours le même désir de videre Petrum (de voir Pierre), d’affiner sa foi et de discerner son rôle dans l’Église à la lumière de la foi. Nous ne pouvons pas « voir Pierre » sous ce qui est humain dans ses successeurs à moins de regarder, écouter et parler en esprit de foi. A un niveau encore plus concret, les évêques doivent aborder l’audience avec le Saint Père dans un esprit d’amour qui épanouira l’âme, la rendant sensible à la sagesse de ce que l’on entendra. Ceci est nécessaire avant et après l’audience afin de mieux retenir ce que l’on aura entendu. Ces nombreux évêques qui n’agissent pas en parfait accord avec Pierre devraient réfléchir sérieusement à leur rôle de chef à la suite de Pierre et à l’émotion contraire que cela provoque chez leurs prêtres et leurs fidèles. Peut-être, pour le deuxième anniversaire de Summorum Pontificum et entrant dans la troisième année à la fin de laquelle ils devront fournir « un rapport sur la façon dont ils auront mené à bien les missions reçues », c’est un instant idéal pour examiner leur fidélité à Pierre et s’assurer que leur enseignement est en parfait accord avec celui du Vicaire du Christ. C’est là que réside « la réconciliation intérieure, la paix et la sérénité » tant désirées par notre Saint Père le pape Benoît XVI dans sa lettre aux Évêques qui accompagnait son motu proprio Summorum Pontificum.
Leo Darroch

Deuxième partie
Summorum Pontificum : Deuxième année – Analyse et résumé
Introduction
Les membres de la Fédération internationale Una Voce à travers le monde ont fourni à nouveau leurs observations sur la façon dont le motu proprio Summorum Pontificum a été mis en oeuvre dans leur propre pays pendant la deuxième année suivant sa promulgation. Comme pour la première année, les renseignements ont été fournis sous les mêmes rubriques afin d’assurer un niveau d’analyse homogène. Les rapports des différents membres sont donnés dans la troisième partie de ce rapport, mais une analyse et un résumé des réponses sont présentés ci-dessous dans cette partie.
Ce qui est frappant dans ces nouveaux rapports est qu’il y a eu une réception mitigée de Summorum Pontificum, comportant un sérieux niveau de désapprobation épiscopale dans de nombreux pays. La bonne volonté montrée par beaucoup d’évêques a été contrebalancée par les tentatives continuelles et concertées de nombreux autres évêques pour contrecarrer la volonté du Saint Père. Les rapports des différents membres de la Fédération Internationale Una Voce indiquent clairement que le motu proprio, document légal émis avec toute l’autorité du Législateur suprême, le Successeur de Pierre, dans tous ses efforts pour apaiser les divisions et « parvenir à une réconciliation intérieure au sein de l’Église », est ignoré, ou pire, est désavoué publiquement à un point qui ne peut être qualifié que de scandaleux.
Le tableau général, en dépit de nombreux domaines inquiétants, révèle pourtant de nombreux aspects positifs. Il faut dire bien clairement que le malaise concernant le peu d’enthousiasme à appliquer le motu proprio Summorum Pontificum existe en tout premier lieu dans les rangs de l’épiscopat. Beaucoup d’évêques semblent redouter que leur autorité soit amoindrie et réagissent de façon excessive en exerçant un contrôle rigide et absolu. Mais cette position autoritaire, en contradiction flagrante avec le droit canon (can. 16.1), crée un ressentiment profond et latent parmi les prêtres et leurs troupeaux. Le pasteur est censé nourrir et protéger son troupeau, le soin des âmes étant de première importance, et ne pas infliger peine et souffrance de l’âme. À l’opposé de cette approche stérile et négative, nombreux sont ceux dans l’Église, clergé et laïcs, qui ont apprécié le motu proprio et travaillent énergiquement à son succès, en dépit des sanctions qui sont prises à leur égard. Particulièrement héroïques sont les prêtres qui souffrent de l’opprobre de leurs confrères à cause de leur détermination à dire la messe dans sa forme extraordinaire en obéissance au Saint Père, et dans leur quête infatigable du salut des âmes. Et ce nombre grandit car de plus en plus de monde, clergé et laïcs, découvre la beauté, la révérence et la spiritualité de la forme extraordinaire de la Sainte Messe. La célébration des Mystères Sacrés, le Sacrifice de la Croix ne devraient pas être une cause de dispute et d’amertume mais, cela est triste à dire, c’est bien l’incontournable réalité de la ligne dure adoptée par de nombreux prélats de haut rang.
En dépit de cette désapprobation fort répandue, il n’y a aucun doute qu’une prise de conscience continue à se produire parmi les laïcs et les prêtres. Le manque d’information venant des conférences épiscopales est une frustration compréhensible, mais n’a pas de véritable conséquence parce que c’est internet qui est le moyen par lequel de nombreux catholiques prennent connaissance du motu proprio. Cela devient le moyen d’information prédominant pour informer les laïcs de l’initiative de notre pape Benoît XVI pour rendre à nouveau aux prêtres et aux fidèles la messe traditionnelle. Les fidèles qui se souviennent de l’ancienne forme de la messe et les plus jeunes qui découvrent la beauté et la spiritualité de l’ancienne liturgie se rejoignent pour former des groupes et pour réclamer aux prêtres et aux évêques des messes dans la forme extraordinaire. La plupart du temps, d’une façon générale, ce sont les laïcs et les prêtres plus jeunes qui lui montrent le plus grand intérêt. D’une façon générale également c’est le clergé le plus âgé qui est le plus opposé au rétablissement de l’ancienne liturgie. La demande pour la liturgie extraordinaire est un mouvement qui va grandissant et qui ne peut être arrêté en dépit des efforts des évêques et de ce clergé dans ce but. La forme de la messe décrite par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI comme extraordinaire a une origine de plus de 1500 ans, et un imprimatur non seulement du pape actuel, mais aussi, on peut l’affirmer avec raison, de l’Esprit Saint. Avec de tels soutiens, la résistance de quelques évêques échouera inévitablement.
Ubi caritas et amor, Deus ibi est.
1. La situation s’est-elle améliorée depuis le 14 septembre 2008 ?
Alors qu’à certains endroits la situation s’est améliorée progressivement, on ne peut nier qu’en de nombreux autres il n’y pas eu de progrès et il y a même eu dégradation. Dans quelques pays, notamment en Pologne, en Afrique du Sud, et aux Etats-Unis, il y a eu une amélioration notable, avec davantage de messes célébrées en différents lieux. Ailleurs, comme au Nigéria, la situation s’est dégradée et dans la plupart des autres pays elle a relativement peu changé. Il y a de bonnes raisons de penser que nombreux sont ceux dans l’épiscopat qui ont été pris au dépourvu lors de la promulgation du motu proprio Summorum pontificum et surpris par l’intérêt pour la forme extraordinaire, en particulier celui de leurs prêtres, ainsi que par le nombre de messes célébrées. Malheureusement, cette surprise est remplacée maintenant par une volonté d’exercer un contrôle qu’il n’est pas en leur pouvoir de faire. Il n’est pas trop fort de dire que de nombreux prêtres sont l’objet de menaces par leur ordinaire et collègues prêtres pour les empêcher de célébrer la messe dans la forme extraordinaire. Là où les évêques ont accueilli avec bienveillance le motu proprio et où les deux formes coexistent, l’harmonie et la croissance prospèrent. Cela était bien la ferme intention du Saint Père, et les résultats en sont une résurgence de la foi et une régénération de la vie paroissiale.
2. Avez-vous davantage de messes - et en différents endroits ?
Aux États-Unis les messes traditionnelles sont maintenant célébrées dans 151 diocèses sur 178 et il y a eu une augmentation des lieux et du nombre des messes. En Pologne, il y a eu un nombre considérable de célébrations. En Italie, Allemagne, Autriche, Suisse, France, Angleterre et Pays de Galles, il y a eu quelque progression dans le nombre et les lieux de messe, mais cela est souvent dû à la persévérance des laïcs et au courage de certains prêtres plutôt qu’au souci pastoral des évêques.
3. Quels évêques ont répondu positivement au motu proprio du pape Benoît XVI ?
Il y a beaucoup d’évêques à travers le monde qui ont répondu positivement et sans doute trop nombreux pour les nommer. Toutefois, en Australie, NN.SS. Hart et Hickey, archevêques et Mgr Jarrett, évêque, ont adopté le motu proprio. Également au Canada NN.SS Miller, Collins et Curie, archevêques, NN.SS. Legatt et Daniels, évêques. En France, NN.SS. Rey et Centène, évêques. En Nouvelle Zélande, Mgr Jones, évêque. En Afrique du Sud, Mgr Thlagale, archevêque de Johannesbourg, a appliqué totalement le motu proprio. Aux Etats-Unis, plusieurs évêques ont montré leur soutien, le cardinal George et NN.SS. Bruskewitz et Finn, évêques, ont été les sympathisants les plus éminents.
4. Avez-vous des renseignements sur l’absence de coopération et sur les réponses négatives ?
Les membres de la FIUV ont fourni un grand nombre de renseignements factuels sur l’absence de coopération et ces renseignements seront transmis à la Commission pontificale Ecclesia Dei.
5. Pouvez-vous fournir des renseignements, positifs et négatifs, émanant d’évêques et de prêtres, sur le motu proprio Summorum Pontificum ?
Il y a beaucoup de nouvelles positives émanant du clergé qui sont rapportées plus en détail au point 10, avec des témoignages sur des cours de formation des prêtres. En Afrique du Sud l’hebdomadaire catholique national, The Weekly Southern Cross, a publié un article et un éditorial enthousiastes.
À l’inverse, on dispose maintenant de faits évidents sur des attitudes négatives et désobligeantes de nombreux évêques envers des prêtres et leurs fidèles. Beaucoup d’évêques et de prêtres écartent purement et simplement des requêtes de leurs troupeaux ou les ignorent en ne leur répondant pas. Des évêques ont retiré de leur paroisse des prêtres célébrant ou souhaitant célébrer la forme extraordinaire, mais il suffit généralement à l’évêque d’indiquer son hostilité à la messe traditionnelle pour dissuader les prêtres. On a également la preuve d’attitudes hostiles de prêtres, en particulier parmi les prêtres plus âgés, envers leurs confrères, ce qui dissuade de jeunes prêtres de célébrer ou d’apprendre à célébrer la forme extraordinaire. C’est pour cette raison que de nombreux prêtres apprennent à célébrer la messe traditionnelle en secret.
6. Pouvez-vous fournir des noms de prêtres qui ont été particulièrement coopératifs dans la célébration de la messe FE pour des membres de la FIUV et des paroissiens ?
Il y a de nombreux prêtres qui ont répondu charitablement aux demandes de laïcs ou ont profité de l’occasion fournie par le pape Benoît XVI pour célébrer la messe traditionnelle, mais nombre de ces prêtres ont demandé à ce que leur nom ne soit pas rendu public. Il est vraiment désolant que, dans l’Église catholique, un prêtre ait peur d’être identifié comme célébrant la Messe de toujours, celle qui a soutenu l’Église à travers les siècles et instruit d’innombrables saints. Cela rappelle l’époque des galères.
7. Avez-vous reçu des demandes d’information de la part de laïcs au sujet du motu proprio et de votre association ?
Le problème avec Summorum Pontificum, comme avec de nombreux documents émanant de Rome ces dernières années, est qu’il n’a pas été porté à la connaissance de la grande masse des fidèles, alors qu’il a provoqué beaucoup de débats parmi le clergé et les fervents du mouvement traditionnel. Dans de nombreux pays, il y a eu une politique délibérée de silence et d’endiguement qui a été efficace. Ce sont les sociétés sacerdotales et la Fédération Internationale Una Voce qui répondent avec obéissance aux souhaits du Saint Père. En plus de fournir une aide pastorale à ceux qui aspirent à la liturgie traditionnelle, le motu proprio fournit également les moyens de ramener les gens à la pratique religieuse dans l’Église. Dans les pays plus vastes comme les États-Unis et le Canada, l’intérêt ne cesse de croître et de nouvelles structures Una Voce locales ou régionales se forment au sein des associations nationales. En Angleterre et au Pays de Galles, The Latin Mass Society est en mesure de maintenir une présence médiatique et continue à recevoir un nombre important de demandes. Dans d’autres pays de nouvelles associations nationales voient le jour et demandent leur adhésion à la Fédération Internationale.
8. Quelles réponses ont été reçues de personnes qui ont assisté à une messe dans la forme extraordinaire ?
Jadis c’étaient les générations d’anciens qui aspiraient à la libération de la messe traditionnelle de leur enfance. Ce n’était pas de la nostalgie, c’était doctrinal et spirituel. Ceux qui se souviennent de la messe de leur enfance sont souvent émus lorsqu’ils y assistent à nouveau. Tandis que les générations âgées ressentent une paix intérieure après avoir assisté à la messe traditionnelle, la réaction des jeunes générations est tout à fait extraordinaire. Ils sont très surpris qu’une si belle liturgie ait jamais pu être remplacée et marginalisée. Ce sont les jeunes générations qui rejoignent les sociétés sacerdotales traditionnelles. Ce sont elles qui entrent dans les monastères et dans les couvents.
Cette forme de liturgie recueille également un avis favorable de la part des personnes qui ne sont pas catholiques mais qui la découvrent à l’occasion de mariages ou d’enterrements. Ils ne comprennent pas la langue ou la cérémonie, mais ils font l’expérience de quelque chose qui les émeut, quelque chose « d ‘extraordinaire ».
9. Avez-vous reçu des demandes de prêtres qui aimeraient avoir des renseignements ou de l’aide pour célébrer la forme extraordinaire de la messe ?
La plupart de nos associations membres ont reçu des demandes ; le plus grand nombre provient des États Unis, d’Angleterre et du Pays de Galles, d’Allemagne et du Canada où les prêtres ne sont pas aussi craintifs pour demander aide et formation. Ailleurs dans le monde, le tableau est plus complexe. Beaucoup de prêtres qui ont exprimé un intérêt pour la liturgie traditionnelle aux membres de la FIUV ont demandé une confidentialité absolue. La plupart sont de jeunes prêtres courageux qui craignent le châtiment de leur évêque, de leurs confrères et même de leurs paroissiens si leur intérêt pour la forme extraordinaire devenait public ; certains la célèbrent en privé avant d’être en mesure de le faire publiquement. Des vidéos/DVDs sont distribués sous le sceau de la confidentialité. D’autres prêtres s’adressent aux ordres religieux traditionnels pour obtenir aide et formation. En dépit des obstacles placés sur leur route, il est indéniable que le nombre de prêtres (et séminaristes) qui expriment un intérêt pour la liturgie traditionnelle grandit inexorablement.
10. Avez-vous organisé des cours de formation pour prêtres, servants de messe, choristes pour apprendre à connaître la forme extraordinaire de la messe ?
Des cours de formation ont été organisés à une large échelle par Una Voce America (en collaboration avec la FSSP), par The Latin Mass Society en Angleterre et par Pro Missa Tridentina en Allemagne. La Fraternité Saint-Pierre, en collaboration avec Una VoceAmerica et la fondation William C. Meier, a établi un programme de formation des prêtres en juin 2007. Depuis lors elle a fourni une formation individuelle à plus de 130 prêtres dans 72 diocèses d’Amérique du Nord. Plus de 80% des participants à ce programme célèbrent désormais la messe extraordinaire de façon régulière. En 2009, The Latin Mass Society a organisé deux importants cours de formation pour plus de 40  prêtres. Ces cours ont été dispensés au Ushaw College, séminaire du nord de l’Angleterre et au All Saints Pastoral Centre (centre pastoral de l’archidiocèse de Westminster). The Latin Mass Society finance ces cours sur ses propres fonds. Lorsque d’autres associations membres de la FIUV n’ont pas les ressources pour organiser une formation, elles transmettent les demandes à des prêtres sympathisants capables de donner l’aide recherchée.
Réponses à des demandes provenant de laïcs dans différents pays
En plus des informations fournies par les membres de la Fédération, ce rapport comporte également une documentation recueillie individuellement ou par des groupes dans différentes parties du monde. Cette documentation est incluse dans ce rapport pour donner un plus vaste tableau du désir de nombreux fidèles à travers le monde de pratiquer une liturgie plus traditionnelle, plus spirituelle et plus révérencieuse que celle actuellement célébrée dans de nombreuses églises paroissiales. Ce qui est manifeste, c’est que beaucoup de ces demandes à l’aide proviennent de personnes jeunes qui n’ont eu aucune expérience de la messe traditionnelle avant qu’elle ne fut mise de côté en 1970. Certains ont assisté à une messe dans la forme traditionnelle ou l’ont vue à la télévision ou en vidéo, et ne peuvent pas comprendre pourquoi l’Église a remplacé une si belle liturgie par un rit moderne en langue vernaculaire. Comme beaucoup de ces fidèles catholiques ne reçoivent aucun encouragement ou assistance de leurs prêtres ou de leurs évêques, ils se tournent vers la Fédération Internationale Una Voce pour les aider.

Troisième partie
La situation actuelle.
Rapports des membres de la Fédération Internationale Una Voce.
Les associations membres ont été invitées à fournir des informations sur la situation dans leur pays pour la période Septembre 2008 à Septembre 2009 (depuis la promulgation de Summorum Pontificum, le 14 Septembre 2007).
Les questions posées ont été les suivantes:
1. La situation s’est-elle améliorée depuis le 14 septembre 2008 ?
2. Avez-vous davantage de messes - et en différents endroits ?
3. Quels évêques ont répondu positivement au motu proprio du pape Benoît XVI ?
4. Avez-vous des renseignements sur l’absence de coopération et sur les réponses négatives ?
5. Pouvez-vous fournir des renseignements, positifs et négatifs, émanant d’évêques et de prêtres, sur le motu proprio Summorum Pontificum ?
6. Pouvez-vous fournir des noms de prêtres qui ont été particulièrement coopératifs dans la célébration de la messe FE pour des membres de la FIUV et des paroissiens ?
7. Avez-vous reçu des demandes d’information de la part de laïcs au sujet du motu proprio et de votre association ?
8. Quelles réponses ont été reçues de personnes qui ont assisté à une messe dans la forme extraordinaire ?
9. Avez-vous reçu des demandes de prêtres qui aimeraient avoir des renseignements ou de l’aide pour célébrer la forme extraordinaire de la messe ?
10. Avez-vous organisé des cours de formation pour prêtres, servants de messe, choristes pour apprendre à connaître la forme extraordinaire de la messe ?
LES RAPPORTS RECUS DES ASSOCIATIONS MEMBRES NE SONT PAS INCLUS DANS CETTE VERSION ABREGEE. UN RAPPORT COMPLET A ETE REMIS AU PAPE BENOIT XVI ET AUX DIFFERENTS DICASTERES DU VATICAN

Quatrième partie
Nouvelles créations à travers le monde
Développements en Europe et en Asie
Malte: Depuis le rapport de Septembre 2008 pour le premier anniversaire de Summorum Pontificum, un groupe traditionnel s'est formé à Malte et a été accueilli au sein de la Fédération Internationale Una Voce. Un rapport de cette nouvelle association a été inclus dans la partie 3.
Portugal: La situation générale est celle d’une réticence des évêques envers le motu proprio Summorum Pontificum et ceci effraie les curés et prêtres de paroisse. En conséquence, ils n'accordent pas d’autorisations. Le patriarche de Lisbonne et le Recteur du Sanctuaire de Fatima s’avèrent opposés à la célébration de la messe traditionnelle en latin. Néanmoins, malgré cette ambiance défavorable, de nouveaux groupes de fidèles apparaissent, dont l’un d’entre eux est organisé par Una Voce Portugal. Pratiquement, les seuls endroits où la messe traditionnelle en latin est célébrée sont les églises et chapelles de la FSSPX. Plusieurs sites web traditionnels existent qui prouvent l'intérêt pour la forme extraordinaire de la messe au Portugal.
Bélarus (pop. 10 millions, environ 10 à 15% de catholiques surtout dans l'ouest du pays, 4 diocèses) : Aucun changement significatif de la situation ces derniers temps. Il n'y a pas de messe traditionnelle diocésaine à Minsk (la capitale et plus grande ville), principalement parce qu'il n'y a pas de prêtre disponible, mais l'archevêque Tadeusz Kondrusiewicz indique qu’il faut au moins 30 fidèles pour la demander et que le prêtre doit avoir une qualification suffisante en latin (l'archevêque testerait lui-même ses connaissances). Les demandes émanant des fidèles ont été ignorés par l'archevêque. Néanmoins, un prêtre dans la ville de Bialynichy célèbre la messe traditionnelle occasionnellement. Des sources fiables ont indiqué que l'un des autres évêques du Bélarus a dit, dans une conversation, que la forme extraordinaire devrait trouver sa place dans l'Eglise. Minsk est aussi le lieu d'un des prieurés FSSPX les plus importants dans la région.
Dans tout le pays le nombre des prêtres qui célèbrent, ou essayent de célébrer, la forme extraordinaire se développe lentement mais sûrement. La messe traditionnelle régulière se poursuit à la cathédrale de Vitebsk. Un prêtre dans le village de Lelczyce (Archidiocèse de Pinsk) dit cette forme de messe régulièrement. Deux autres prêtres ont déclaré « en avoir le désir et vouloir essayer ».
Kazakhstan (pop. 15 millions, environ 3% de catholiques, 3 diocèses et 1 administration apostolique). L'évêque auxiliaire de Karaganda, Mgr. Athanasius Schneider, est très favorable à la forme extraordinaire et a ordonné quelques prêtres de la Fraternité Saint Pierre à Wigratzbad. Il célèbre cette forme de messe lui-même. Le diocèse de Karaganda a publié un missel latin-russe muni de l’imprimatur. Il prévoit également d'organiser des sessions de formation à la messe traditionnelle en latin pour ses prêtres! Le Kazakhstan est aussi l'un des pays où les frères et soeurs Franciscains de l'Immaculée sont présents. Il semblerait que dans l'ancienne URSS le Kazakhstan soit le pays le plus favorable aux célébrations de la Messe dans la forme extraordinaire.
Oleg-Michael Martynov - Una Voce Russie.
Développements en Amérique Centrale et Amérique du Sud
Mexique: Il existe de nombreux signes positifs au Mexique en faveur du motu proprio de la part de la hiérarchie catholique. Une messe pontificale a été célébrée dans la cathédrale métropolitaine de Mexico et quelques évêques sont même favorables à la messe traditionnelle en latin. La FSSP est active au Mexique, avec le soutien du groupe Una Voce récemment créé. Le catholicisme traditionnel au Mexique a été fortement influencé par la FSSPX et le sédévacantisme (il y a même deux évêques de la lignée Thuc) et par conséquent son attitude a reflété une opposition à Rome. A présent, des fidèles traditionnels apprécient d’avoir la possibilité de pratiquer avec les livres liturgiques traditionnels en pleine communion avec le Pape. L'Institut du Bon Pasteur espère s'établir au Mexique.
Pérou: Il existe de nombreux signes positifs en faveur de la mise en oeuvre du motu proprio. Le Cardinal Cipriani, Archevêque de Lima, est très réceptif et a affecté une église à la célébration de la forme extraordinaire par l'aumônier d'un groupe de fidèles qui souhaite devenir une association Una Voce. Il y a aussi parmi le jeune clergé de nombreux prêtres intéressés à apprendre à célébrer la liturgie ancienne. La situation s'est nettement améliorée depuis l’époque précédente où la traditionnelle messe en latin était interdite et les fidèles persécutés.
Le Pérou est, comme le Mexique, très stratégique pour le catholicisme traditionnel en raison de son leadership historique dans l'évangélisation de l'Amérique espagnole.
Colombie: La situation ici est moins favorable que celle du Pérou en raison de l'opposition, mal dissimulée, de la hiérarchie catholique et du cardinal archevêque de Bogota au motu proprio.
L'Institut du Bon Pasteur rencontre de nombreux obstacles pour développer ses activités dans la patrie du Cardinal Castrillón. Ici la question liturgique n'est pas pertinente aux yeux d’ecclésiastiques qui considèrent qu'il y a des questions plus importantes à résoudre - comme la violence. Les principaux lieux de culte où la forme extraordinaire de la messe est célébrée sont ceux de la FSSPX, présente en Colombie depuis la fin des années 1970.
Chili: En plus du groupe déjà existant dans ce pays, la Fédération internationale a été approchée par un autre groupe de la ville de Casablanca qui désire s'affilier au mouvement international.