8 novembre 2009

[Max Barret - Le Courrier de Tychique] Une chronique intéressante sur le site...

SOURCE - Max Barret - Le Courrier de Tychique n°308 - 8 novembre 2009

Une chronique intéressante sur le site « Tradinews » 

« Le Courrier de Tychique » – dont on souhaite tant la disparition – publie parfois des informations inconnues (ou presque) qui alimentent la réflexion de ses lecteurs. C’est le cas pour la divulgation du cursus du Cardinal Liénart (n° 307).
A ce propos j’ai reçu d’un lecteur la précision suivante : « Il n’existe aucune preuve palpable de l’appartenance à une loge du Cardinal, à notre connaissance à ce jour. Et la famille qui nous est proche n’admettrait pas un tel propos, telle que je la connais. Il s’est dit, chez le même chanoine, qu’à sa mort le visage du Cardinal était devenu « noir » ? Ce que dénient les proches présents lors de sa mort qui font quand même référence ici. » (Courriel du 27 octobre)
C’est bien volontiers que je publie cette mise au point par souci d’objectivité. Toutefois, il est évident que si certains « maçons » n’hésitent pas à révéler leur appartenance à la maçonnerie, d’autres, et ce sont généralement les plus influents se gardent bien de le faire. (cf. « L’élue du dragon » - Clotilde Bersone – Nouvelles Editions latines). Mais quoi qu’il en soit, et mon interlocuteur en a parfaitement convenu, franc-maçon ou pas, le cardinal était bien au coeur du complot et c’est évidemment ce qui est le plus riche d’enseignements !
Voici donc le texte intégral de la chronique publiée sur « Tradinews » le 31 octobre dernier :

« La semaine dernière « Le Courrier de Tychique », bulletin d'un Gaulois combattant, a apporté, peut-être, une remarquable confirmation de la position équilibrée de la Fraternité Saint-Pie X sur la validité des sacrements dans la Nouvelle Eglise. Une « source fiable » y révèle que la franc-maçonnerie, antique ennemie de l'Eglise, a pris des dispositions dans ses plans pour la Révolution Conciliaire, pour qu'elle invalidât les sacrements Catholiques, non pas en altérant leur forme sacramentelle, ce qui les aurait rendus invalides sur le champ, mais en faisant en sorte que le Ministre perdît à la longue son indispensable Intention sacramentelle.

« Cette « source fiable » est un Français qui a eu de nombreuses conversations avec un vénérable prêtre lillois, qui confessa le Cardinal Liénart sur son lit de mort. Redoutant sans doute les flammes de l'Enfer, le cardinal, à l'agonie, demanda à ce prêtre de révéler au monde ce qu'il lui confessait, le déliant ainsi du secret de la confession. Ce prêtre resta néanmoins très discret en public, mais il s'avéra plus disert en privé, notamment sur ce que le cardinal lui avait dévoilé à propos du plan en trois points de la franc-maçonnerie pour détruire l'Eglise. Que le cardinal Liénart soit entré ou non dans la maçonnerie à l'âge précoce de 17 ans, de toute façon il lui rendit un service insigne lorsqu'au deuxième jour du Concile, prenant la parole sans permission, il demanda que les documents soigneusement préparés dans les commissions préparatoires fussent tous rejetés sur le champ.

« D'après la confession du cardinal, le premier objectif de la franc-maçonnerie dans ce Concile était de rompre la Sainte Messe en altérant le rite de telle manière qu'à la longue l'intention du célébrant « de faire ce que fait l'Eglise » finirait par se perdre. Petit à petit le rite devait mener les prêtres et les fidèles à voir en la Messe plutôt un « mémorial » ou « repas sacré » qu'un sacrifice propitiatoire. Le second objectif était de rompre la Succession Apostolique par un nouveau rite de consécration épiscopale qui finirait par enlever aux évêques la validité de leur consécration. La nouvelle forme n'y serait pas invalide en soi, mais elle serait suffisamment ambiguë pour semer le doute, et surtout le nouveau rite dans son ensemble serait de nature à dissoudre à la longue l'intention sacramentelle de l'Evêque consécrateur. Aussi la Succession Apostolique se romprait-elle si doucement que personne ne s'en apercevrait. N'est-ce pas exactement ce que craignent beaucoup de catholiques croyants aujourd'hui?
« Quoi qu'il en soit du témoignage de ce vieux prêtre et du fidèle auquel il a parlé, force est de constater que les rites du « Novus Ordo » pour la Messe et pour la consécration épiscopale correspondent très précisément à ce plan maçonnique que le Cardinal Liénart dévoila à sa mort (15 février 1973). Depuis que ces nouveaux rites ont été introduits à la fin des années 1960 et au début des années 1970, beaucoup de catholiques sérieux ont incriminé leur validité. Hélas, ces rites ne sont pas invalides en soi - ce serait trop simple ! Ils sont bien pires ! Leur forme sacramentelle est suffisamment catholique pour rassurer maint célébrant sur leur validité, mais dans leur ensemble on les a rendus tellement ambigus et tellement propices à une interprétation non catholique qu'à la longue ils invalideront l'intention de tout célébrant trop « obéissant » ou qui ne prie et ne veille pas assez.

« Des rites ainsi modifiés de manière à paraître assez valides dans un premier temps pour être acceptés par le grand nombre des catholiques, mais qui sont à tel point ambigus qu'à long terme ils invalident les sacrements, constituent un piège d'une subtilité vraiment satanique ! Pour l'éviter, le catholique doit, d'une part rompre tout contact avec ces rites nouveaux, mais, d'autre part il ne doit pas laisser discréditer ses bons instincts catholiques en portant des accusations théologiques exagérées qui rompent avec la bonne doctrine catholique. C'est un équilibre pas toujours facile à garder. »

Kyrie Eleison.

Un piège vraiment satanique.

On l’aura compris : c’est une stratégie minutieusement mise au point. Elle est satanique parce qu’elle repose entièrement sur un subterfuge, non seulement empêchant d’en découvrir le but, mais requérant le concours de ceux qui devraient la combattre ! Les catholiques naïfs, désinformés et subtilement conditionnés sont ainsi enrôlés dans une lutte sans merci contre l’Eglise – qu’ils prétendent vouloir défendre – en s’opposant à ceux qui ont découvert le piège et s’y opposent véritablement ! Il n’y a bien que Satan pour promouvoir une telle machine de guerre !

Face à cet assaut, un seul mot d’ordre : l’intolérance !

Bien entendu, une telle affirmation est totalement réprouvée, aujourd’hui, par l’immense majorité des humains ! Notre siècle crie : tolérance, tolérance, tolérance !...Pourtant deux voix, que tout opposait, se sont élevées pour louer l’intolérance ! L’une est celle d’Arthur Koestler, juif ashkénaze, entré au parti communiste en 1931 (qu’il quitta en 1938) partisan de la création d’un état juif en Palestine :

« Toute philosophie politique ou religieuse, toute conception du monde qui cesse de croire qu’elle seule est infaillible, qu’elle seule détient la Vérité, et qui accepte des solutions de compromis, perd par là même sa force de rayonnement et se voue à la décadence. » (« Ecrits de Paris » – novembre 1968)
La seconde est celle du Cardinal Pie, ce héraut du Christ Roi, dans un sermon célèbre prononcé en la cathédrale de Chartres:

« Je viens vous dire sans détour qu’il n’existe qu’une seule société au monde qui possède la Vérité et que cette société doit nécessairement être intolérante ! » On remarque l’étonnante similitude qui existe entre ces deux proclamations, émanant de deux conceptions totalement opposées. Bien sûr, les bien-pensants vont s’exclamer : « Mais de tels propos ne peuvent que nous conduire à la guerre ! » C’est le cardinal Pie qui, dans ce sermon répond à cette inquiétude :

« Jésus-Christ a envoyé ses Apôtres prêcher toutes les nations, c’est-à-dire renverser toutes les religions existantes pour établir l’unique religion chrétienne par toute la terre et substituer l’unité du dogme catholique à toutes les croyances reçues chez les différents peuples. Et, prévoyant les mouvements et les divisions que cette doctrine va exciter sur la terre, Il n’est point arrêté et il déclare qu’il est venu apporter non la paix mais le glaive, allumer la guerre non seulement entre les peuples, mais dans le sein d’une même famille et séparer, quant aux convictions du moins, l’épouse croyante de l’époux incrédule, le gendre chrétien du beau-père idolâtre (…) Et bientôt, quand on s’aperçut que ce Dieu nouveau était l’irréconciliable ennemi des autres dieux ; quand on vit que les chrétiens dont on avait admis le culte ne voulaient pas admettre le culte de la nation ; en un mot quand on eut constaté l’esprit intolérant de la foi chrétienne, c’est alors que commença la persécution » (Sermon en la cathédrale de Chartres – « OEuvres sacerdotales » T.1 – pp 356-377) 

Pour joindre M. l’abbé Meramo.

En réponse à la demande de plusieurs lecteurs, voici son contact à Internet : pusillus.grex@gmail.com